| Ce que l’IA sait déjà faire | Ce que l’humain sait faire |
| L’IA transforme un haïku en visuel photoréaliste ou surréaliste en quelques secondes. | Utiliser un contexte riche, le subconscient, les émotions. La profondeur de notre vécu reste une palette de couleurs inaccessible aux algorithmes. |
| Les interfaces vocales empathiques détectent et modulent la tristesse, la joie ou l’anxiété en temps réel. Elle « joue » l’émotion sans en capter les nuances. | Ressentir physiquement, psychosomatiquement : avec les hormones du stress…, les souvenirs d’enfance, les responsabilités morales. |
| AlphaGo a inventé le légendaire move 37, jamais imaginé en 2 500 ans de Go. L’IA s’inspire, copie ? Picasso s’est largement inspiré de Cézanne et de Braque. Rodin de Michel-Ange. Beethoven de Haydn… | Créer, c’est aussi assumer le risque, la transgression, le sens social ; des dimensions encore hors cadre pour l’IA. |
| Les nouveaux algorithmes “Curiosity-Driven RLHF” se récompensent eux-mêmes pour explorer l’inconnu et produisent des réponses plus diversifiées. | Notre curiosité est incarnée : nous sentons, touchons, voyageons, rêvons. |
| AlphaFold prédit la forme de millions de protéines, prouesse qui a valu le Nobel 2024 à ses concepteurs. L’IA ne “sent” pas les conséquences. | L’intuition humaine intègre vécu, valeurs, éthique, contexte socioculturel, sensations… |
| Des modèles sont capables d’auto-évaluation (Think-Solve-Verify). Mais reconnaître un biais n’est pas ressentir le “moi”. | Ressentir son corps, la temporalité,… |
| Les “AI agents” de nouvelle génération poursuivent des objectifs complexes, planifient, réessaient. | La volonté humaine émerge d’un système motivationnel fondé sur besoins, valeurs et sens, pas seulement sur un objectif. |