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Nous n’irons plus de syzygie à sérendipité

  • Photo du rédacteur: Laurant Weill
    Laurant Weill
  • 10 oct.
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 oct.


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Vous souvenez-vous de la joie des découvertes inattendues en feuilletant un dictionnaire ? On partait pour “syzygie”, et l’on tombait par hasard sur “sérendipité”.

Les froissements de papier étaient autant de sésames vers l’imprévu et l’ouverture d’esprit.


Puis Google a compressé la sérendipité : une requête, quatre définitions bien rangées, juste après les liens sponsorisés.


Et aujourd’hui, l’IA délivre directement LA réponse.

Ce faisant, nous avons également perdu le “?” (mettez-vous encore la ponctuation à vos questions dans ChatGPT ?!?), et l’orthographe, les formules de politesse... tout cela est devenu inutile, pire : consommateur d’eau fraiche.


La revanche des cancres

Un autre basculement anthropologique provoqué par l’IA.

Il a toujours été difficile de réussir à l’école sans une bonne mémoire, longtemps considérée comme la capacité cardinale, et principal marqueur public de l’intelligence.


Mais dans cette société transhumaniste assistée par l’IA, où l’on accède instantanément à toute la connaissance du monde… que vaudra encore la mémoire ?


Dans le monde post-IA, ce sont les esprits créatifs, transversaux, analytiques qui feront la différence.

Une nouvelle forme d’intelligence émerge, proche de celle des "a-scolaires" d’hier.

 
 
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